Archie : la série continue
Le bal des finissants Les choix d'Archie
Épisode 1.01
Le soleil se leva, en ce beau matin de début de juin, sur
Riverdale. C'était un jour d'école. Comme
à son habitude, Archie faisait de beaux rêves
lorsque sa mère vint le réveiller.
– Réveille-toi Archie! lui dit sa mère
en le brassant quelque peu. Tu as de l'école aujourd'hui.
– Mouais, m'man, répondit Archie, encore
à moitié endormi.
Dès que sa mère fut sortie de sa chambre, il se
réinstalla confortablement dans lit douillet, histoire de
passer quelques minutes de plus au lit. Une demi-heure plus tard, sa
mère revint le voir.
– Archie! Tu n'es pas encore levé! dit-elle d'un
ton furieux. Tu vas être en retard à
l'école.
– Ça va, m'man! Je me lève,
répondit-il, encore endormi.
Cette fois-ci, il se leva. Il commença à faire sa
routine matinale. Puis, une autre demi-heure plus tard, sa
mère revint le visiter, comme il n'était pas
descendu déjeuner encore.
– Archie! Réveille!
Archie était assis sur sa chaise de bureau. Il avait
commencé à enfiler son pantalon mais
s'était endormi en le mettant. Alors, sa mère le
traîna sur son lit, l'habilla elle-même et le
descendit à la cuisine. Elle lui fit manger ses
céréales comme un bébé,
cuillerée par cuillerée. Puis, elle lui enfila sa
veste et l'envoya dehors avec ses livres d'école.
– Allez, Archie! Ne manque ton autobus. Et bonne
journée!
Archie marcha un peu comme un somnambule. Il était encore
endormi mais se dirigea tout de même vers l'arrêt
du bus, probablement par habitude. Sa mère referma la porte
de la maison et essuya son front couvert de sueurs. Elle se dit :
«Je me demande s'il va se dompter un jour! C'est de plus en
plus fatiguant...» Puis, elle y songea un instant et se dit :
«Nan!»
Notre somnambule se rendit à l'arrêt d'autobus,
où l'attendait Jughead.
– Hé, Archie! Tu t'es surpassé,
aujourd'hui. Ça fait des semaines que je ne t'ai pas vu
à l'heure à l'arrêt.
Archie ne répondit pas car il était encore
endormi.
– Je vois, se dit Jughead. Ce fut un effort surhumain...
Quelques minutes plus tard, l'autobus arriva. Jughead conduisit Archie
à l'intérieur.
– Je préférais quand tu
étais en retard, vieux copain. Au moins, j'avais pas
à te transporter!
Puis, ils s'assirent à l'intérieur.
Le bus arriva à la secondaire de Riverdale dix minutes avant
la cloche, comme d'habitude. Jughead transporta Archie à
l'intérieur de l'école.
– Archie, un petit conseil. Si tu veux maintenir ce train de
vie, suis un régime! C'est que t'es pas très
léger, vieux!
Puis M. Weatherbee vit Jughead transporter Archie.
– Les choses que l'on voit quand on n'a pas de
caméra avec soi! Archie est à l'heure, dit-il.
Enfin, passons. Jughead, amène-le à mon bureau.
Je dois lui parler.
– Il a encore gaffé, monsieur? demanda Jughead.
– D'une certaine façon, oui. Mais c'est
à lui que je dois en parler. Conduis-le à mon
bureau et je vais l'y rejoindre. Je dois aller voir Mlle Grundy avant
les cours.
– Oui, m'sieur, répondit Jughead.
Puis il traîna Archie jusqu'au bureau du directeur. Il le
déposa sur la chaise située devant son bureau.
Quelques instants après, la première cloche sonna.
– Zut! La première cloche! Bon, je te laisse,
vieux. On se reparle à l'heure du lunch, dit Jughead
à Archie. Et j'espère que tu auras plus de
jasette!
Jughead s'en alla à son casier en vitesse.
La deuxième cloche sonna et réveilla Archie.
– Hein? Quoi? Où suis-je? Où est mon
lit? se demanda-t-il.
Puis il examina la pièce et la reconnut.
– Le bureau du Bee? Ah! Je comprends! Je suis encore en train
de dormir!
M. Weatherbee entra dans son bureau et vit Archie.
– Aïe! s'exclama Archie. C'est un cauchemar! Je dois
me pincer!
– Je te demande pardon, jeune homme, répondit le
directeur un tantinet insulté.
Archie se pinça.
– Ouch! C'est pas un rêve!
– Bien sûr que non, Archie, lui dit M. Weatherbee.
Quoique des fois, t'avoir à mon bureau semble un cauchemar,
se dit-il à voix basse.
Il ferma la porte de son bureau et s'installa sur son fauteuil de
bureau.
– Qu'est-ce que j'ai fait, M. Weatherbee? demanda Archie.
– Tu devrais plutôt dire, qu'est-ce que je n'ai pas
fait, lui répondit le directeur.
– Oh, bien des choses, monsieur, dit Archie en faisant son
comique. Je n'ai pas mis de fromage puant dans les souliers de course
de Reggie, je n'ai pas envoyé un avion de papier sur un
prof, je n'ai pas mangé de brocoli avec mon gruau...
– ... et tu n'as pas perdu ton sens de l'humour, ajouta le
directeur. En fait, je voulais te parler au sujet de tes
matières scolaires. Durant les derniers semestres, tes notes
furent très médiocres. Tu passes à
peine dans deux ou trois matières.
– Mais je travaille fort, M. Weatherbee, dit Archie pour se
défendre. Et les matières sont dures, ces
temps-ci.
– Peut-être, mais ce n'est pas assez,
répondit le directeur. Si ça continue comme
ça, tu vas doubler ton secondaire 5. C'est pourquoi je t'ai
fait venir, afin de t'en aviser. Les examens de fin d'année
approchent et comptent pour 50% de la note finale dans bien des
matières. Alors je suggère que tu
étudies très fort pendant les prochaines
semaines. Ton avenir est en jeu, jeune homme.
Archie songea un moment à ce que le directeur venait de lui
dire.
– Je ne te retiendrai pas plus longtemps, dit le directeur en
tendant un billet d'excuse à Archie. Tiens, prends
ça et retourne en classe.
– Oui, m'sieur. Je vais étudier pour mes examens.
Archie quitta le bureau du directeur avec son billet.
– Je l'espère, Archie, dit le directeur.
D'ailleurs, je ne sais pas si je pourrais l'endurer une autre
année, se dit-il peu après à voix
basse.
La cloche du dîner sonna. Les étudiants se
ruèrent vers la cafétéria, Jughead en
tête, comme toujours. Après avoir
été servis par Mlle Beazly, Jughead et Archie se
dénichent une table et vont s'y asseoir.
– Content de te voir enfin réveillé,
dit Jughead.
– Tant mieux, Jug, répondit Archie. Mais mes cours
ce matin étaient plutôt endormants.
– Ça se comprend. Et que te voulait le Bee?
– Il m'a dit que je devais étudier fort si je
voulais graduer cette année.
– Et tu étudies?
– Quand je peux, Jug, dit Archie en mangeant un sandwich dur.
Avec les filles qui me tiennent occupé, je n'ai pas beaucoup
de temps pour l'école.
– Si je te l'ai pas dit une fois, je te l'ai pas dit mille
fois! Les filles, c'est des problèmes! Quand vas-tu
comprendre?
– Mais il n'y a pas que les filles, Jug, dit Archie en
cherchant un bout plus mou sur son sandwich. Je fais beaucoup
d'activités parascolaires aussi. Passe-moi ton couteau.
– Eh bien, lâche quelques-unes de ces
activités, lui répondit Jughead en lui tendant le
couteau.
– Oui, mais quoi, demanda Archie en essayant de couper son
sandwich avec son couteau.
– Tu es éditeur du Bleu et Or. Donne ton poste
à un autre. Reggie se ferait un plaisir...
– Tout un plaisir! s'exclama Archie en crochissant son
couteau sur son sandwich. C'est mon pire rival! Je ne suis pas pour lui
faire des cadeaux!
– Alors, laisse le baseball.
– Non, Jug, lui dit Archie en lançant son sandwich
par-dessus son épaule. Ça me permet de me
défouler.
– Ouais! T'as un méchant problème,
vieux copain.
Peu après, une brute avec une bosse sur la tête
s'avança vers Archie.
– Il est à toi ce sandwich? demanda la brute.
– Heu, ça lui ressemble, répondit un
Archie un peu apeuré.
– Bien je vais te montrer où ça doit
aller, bonhomme!
La brute lui entra le sandwich de force dans la bouche. Puis la brute
s'éloigna. Le sandwich demeura pris dans la bouche d'Archie.
Archie dit quelque chose qui ressemblait à
«fraaararari».
– Je suis d'accord avec toi, vieux copain,
répondit Jughead en continuant d'avaler son dîner.
Plus tard cet après-midi-là, M. Weatherbee avait
convoqué les étudiants de secondaire 5
à l'auditorium avant la fin des cours. Il ouvrit
l'assemblée avec Mlle Grundy.
– Chers élèves, dit le directeur pour
débuter, je vous ai demandé de venir cet
après-midi pour parler de votre bal des finissants.
Premièrement, il n'aura pas lieu le 8 juin prochain, comme
prévu. Il semble que le Ritz de Riverdale avait
déjà eu une réservation pour ce
jour-là, pour une autre école.
On entendit plusieurs murmures dans la salle.
– On l'a alors déplacé après
les cours, soit le samedi 29 juin prochain. C'était la seule
date disponible.
Les étudiants jasaient plus fort dans la salle.
– S'il vous plait! ordonna le directeur.
Le silence revint dans la salle. À part quelques
irréductibles. Pendant que le directeur continuait son
discours, Jughead s'adressa à Archie.
– Au fait, Archie, qui emmeneras-tu au bal? demanda Jughead
à voix basse.
– Sais-tu, Jug, je ne sais pas encore, chuchota-t-il.
J'espérais choisir en fin de semaine mais maintenant que le
bal est reporté, j'ai tout mon temps.
– Tu ne devrais pas tarder à le faire. Ou tu
risques d'y aller tout seul. C'est déjà
arrivé, tu sais...
– Oui mais je ne sais vraiment pas qui inviter, insista
Archie.
– C'est pas nouveau, retorqua Jughead.
– ...et c'est tout ce que j'avais à vous dire sur
le sujet, conclut M. Weatherbee. Bonne fin de journée.
La cloche de fin des cours sonna. Tous les étudiants se
ruèrent vers la sortie, comme à l'habitude.
Jughead et Archie s'en retournaient chez eux à pied. Au
loin, Betty et Véronica virent Archie et coururent en sa
direction.
– Oh! Archie! crièrent les deux filles en
rejoignant Archie.
– Salut les filles! répondit Archie.
– Alors, qui vas-tu inviter au bal? demanda Betty.
La question prit Archie un peu par surprise.
– Euh... je ne sais pas encore, répondit Archie,
plutôt nerveux.
– Allez, viens avec moi, lui suggéra
Véronica en essayant de charmer Archie. Tu ne le regretteras
pas.
Betty n'allait pas croiser les bras.
– Choisis-moi et on va passer la soirée la plus
romantique qui soit, ajouta Betty en se collant près de
Archie.
Le groupe passait devant la maison de Jughead. Ce dernier rentra chez
lui.
– Je vous laisse vous organiser avec vos affaires, les amis,
dit Jughead au groupe. On se reverra chez Pop, ce soir.
– Zut! Jug! C'est pas le temps de me laisser! lui dit Archie.
Les filles continuèrent de forcer Archie à
choisir entre elles.
Mme Jones accueillit son fils lorsqu'il entra.
– Eh bien, fiston, comment a été ta
journée? demanda-t-elle.
– Comme d'habitude, m'man, répondit Jughead en se
rendant instinctivement vers le réfrigérateur.
Jughead se servit une collation géante. Puis il monta
à sa chambre avec son méga-sandwich. Il entra
dans sa chambre et referma la porte. Il déposa son sandwich
sur le bureau et s'assit sur sa chaise. Il sortit d'un tiroir un stylo,
quelques feuilles blanches et son carnet d'adresses. Il prit quelques
bouchées de sa collation et commença à
rédiger sa lettre.
Chère Joan,
Comment vas-tu? Ça fait lontemps que tu ne m'as pas
réécrit. J'espère que tu vas bien, en
tout cas. Je me demandais par hasard si tu serais
intéressée à venir avec moi
à mon bal de finissants. Il va avoir lieu le 29 juin.
Réponds-moi le plus vite possible, soit par courrier, soit
par e-mail. J'attends de tes nouvelles.
Je t'aime, Joani. XXX
Au bas de sa lettre, il signa, inscrivit son adresse postale et son
adresse de courriel. Il plia la lettre, l'inséra dans une
jolie enveloppe rose, y inscrivit l'adresse de Joani en Alaska, apposa
un timbre et cacheta le tout. Il descendit ensuite avec son assiette
vide à la cuisine. Il se prépara un autre
sandwich digne de mention dans le livre des records. Sa mère
le regarda faire.
– Es-tu sûr que tu vas avoir de la place pour
souper, cher? demanda sa mère.
– Bien sûr, m'man! Ce n'est qu'un hors-d'oeuvre,
répliqua Jughead.
Il s'en retourna dans sa chambre avec son sandwich en laissant sa
mère seule dans la cuisine. Son père arriva dans
la pièce peu après.
– L'estomac de Jughead est vraiment sans fond! dit Mme Jones.
– Peut-être, mais mon portefeuille en a un!
répliqua M. Jones en exposant son portefeuille presque vide
d'où s'échappaient quelques mites.
À deux rues de là, Archie venait de
lâcher Betty et Véronica pour rentrer chez lui. Il
était très nerveux. Sa mère
était installée sur un fauteuil et tricotait
pendant que son père lisait le journal sur le sofa.
– C'est un cauchemar! cria Archie.
– Mon dieu! s'exclama Mary. Quel est son problème?
– Sûrement Betty et Véronica,
répondit calmement Fred en continuant impassiblement de lire
son journal.
Archie monta dans sa chambre et enleva sa veste. Il alla visiter sa
tirelire pour savoir combien il y avait. Le décompte le
déçut énormément: trois
sous et un bouton. Il se dit alors: «Le mauvais
côté de la chose, c'est que je suis
cassé. Je ne pourrai pas m'acheter de tuxedo pour le bal
avec ça. Le bon côté, c'est que j'ai
retrouvé mon bouton de chemise. Maman pourra enfin le
recoudre.» Il pensa à un moyen d'avoir de l'argent
et décida d'aller voir son père.
– P'pa, dit timidement Archie, pourrais-tu me
prêter un peu de...
– Archie, interrompit Fred, le meilleur service que je puisse
te rendre, c'est de te refuser cet argent.
– Quoi? s'exclama Archie. Tu appelles ça me rendre
service?
– Absolument! répondit son père.
Ça va t'enseigner le sens des responsabilités. Si
tu veux de l'argent, trouve-toi de l'emploi. D'ailleurs, tu es six mois
en avance sur ton allocation. Je crois même que je vais
cesser de te donner une allocation dès maintenant. Tu t'es
bien débrouillé pour vivre jusqu'ici: tu peux
sûrement te débrouiller autrement pour continuer.
– Mais p'pa, protesta Archie.
– Ma décision est finale, Archie, conclut son
père.
Ce soir-là, la bande s'était réuni
chez Pop. Betty, Véronica, Reggie, Moose, Midge,
Éthel et Dilton étaient installés
à une grande table. Pop s'approcha d'eux et leur servit des
sodas. À ce moment, Chuck, Nancy et Jughead
entrèrent dans la crèmerie. Ils
envoyèrent la main pour saluer les autres
déjà arrivés.
– Juste à l'heure, les amis, leur dit Betty. Il ne
manque plus qu'Archie.
Archie entra dans la boutique quelques minutes plus tard, un peu sale.
– Désolé du retard, les amis, s'excusa
Archie, mais Betsy est tombé en panne. J'ai dû la
réparer.
– Le jour où Betsy ne tombera pas en panne, c'est
lorsqu'elle sera reléguée au dépotoir!
plaisanta Reggie.
– J'aimerais te reléguer au dépotoir,
Reggie! retorqua Archie.
– Allons, Archie, sois sérieux, ajouta Jughead. Ce
serait une insulte pour les déchets!
Tout le monde pouffa de rire sauf Reggie qui était furieux.
Puis le calme revint.
– Bon, débuta Betty. Revenons à nos
moutons. Tout le monde a reçu sa réponse des
universités. On s'était dit qu'on annoncerait nos
destinations ce soir. Alors qui veut commencer?
– Je veux bien commencer, poursuivit Dilton. Eh bien, ce ne
sera pas une surprise pour personne, car j'ai été
accepté à Harvard pour des études en
sciences pures et informatiques.
– Ah oui? s'exclama Betty. Moi aussi, j'ai
été acceptée à Harvard.
J'étudierai en enseignement.
– Et moi en urbanisme, ajouta Éthel. Je vais
également à Harvard.
Cheryl et Jason entrèrent dans la crèmerie
à ce moment-là. Ils commandèrent deux
sodas et rejoignirent le groupe. Cheryl enlaça Archie.
– Ça vous dérange si on se joint
à vous? demanda Cheryl.
– Euh... non, répondit Archie, mal à
l'aise.
Betty et Véronica froncèrent les sourcils en
fixant Archie. Cheryl prit une chaise et s'installa entre Archie et
Véronica. Jason prit place à
côté de Betty.
– Euh, bon, dit Betty pour continuer la réunion.
Éthel, Dilton et moi allons à Harvard. Et vous?
– Tu vas à Harvard, s'exclama Jason. J'y vais
aussi... en administration. Quelle jolie coïncidence! Toi et
moi, allant à la même université.
– Oh super. Je ne peux contenir ma joie, dit Betty d'un ton
impassible.
– Mon père m'a inscrit à
l'université Oxford à Londres, dit
Véronica. J'y étudierai la gestion des affaires.
– Tu n'es pas sérieuse! dit Cheryl à
voix haute. Mon père a fait la même chose! Je vais
lui demander de changer ça, en revenant.
– Chuck et moi, on va à l'université de
Californie, interrompit Nancy. Je vais étudier en
archéologie.
– Et moi en administration, compléta Chuck.
– Eh bien, les amis, le grand Mantle sera avec vous, leur dit
Reggie en plastronnant un peu. Je suis inscrit à UCLA en
administration aussi.
– Euh... moi, dit Moose en hésitant un tantinet,
si je passe mon année, j'irai en éducation
physique à l'université de Central.
– Je suis inscrite à UCLA, comme Reg, Chuck et
Nancy, continua Midge. J'étudierai en psychologie.
– Euh... zut, Midge, répondit Moose,
déçu. On ne sera pas ensemble.
– Ce sont des choses qui arrivent, mon grand, lui dit-elle.
– Ne t'inquiète pas, Moose, assura Reggie. Elle
sera bien entourée...
– Euh... comment ça? demanda Moose d'un ton
furieux.
– Du calme, Moose, suggéra Betty. Et toi Archie?
– Je vais aller à UCLA pour étudier en
droit.
– J'espère qu'après ça, tu
seras moins gauche! plaisanta Reggie.
– Tu veux le voir mon gauche? demanda Archie en haussant le
ton.
– Ça suffit! commanda Betty. Jughead, il ne reste
que toi.
– Bah, moi, je prends une année sabbatique,
répondit Jughead.
– Évidemment! Ça m'étonne
pas! retorqua Reggie. Ça demande des efforts, d'ouvrir un
livre!
– Très drôle! répliqua
Jughead. J'irai peut-être en psychiatrie l'an prochain, je ne
sais pas encore.
– C'est parfait! répondit Reggie. Tu pourras enfin
te comprendre!
– Non, Reg, dit Jughead. Je pensais te rendre service en te
psychanalysant.
Tout le monde riait sauf Reggie.
La réunion s'acheva une demi-heure plus tard. La plupart des
adolescents étaient rentrés chez eux.
Étaient restés Archie, Jughead, Reggie, Betty,
Véronica, Jason et Cheryl. Jason s'approcha de Betty.
– Betty, voudrais-tu m'accompagner à mon bal de
finissants? demanda Jason.
– Je te remercie pour ton invitation mais je vais avoir
besoin de tout mon temps libre pour arracher Archie à
Véronica, répondit-elle.
Jason n'insista pas et s'en alla. Pendant ce temps, Véronica
et Cheryl jouaient de leurs charmes pour inciter Archie à
les choisir comme compagne de bal. Betty vint les rejoindre et
s'essaya. Archie était très embarrassé
et ne savait pas quoi faire.
Jughead et Reggie admiraient la scène.
– Quel gaspillage! dit Reggie. Vouloir ce stupide rouquin au
lieu de ma magnifique personne.
– Que veux-tu Reggie, répondit Jughead. Elles ont
du goût!
– Très drôle, long nez! Elles ne savent
pas ce qu'elles manquent!
– Justement, je crois qu'elles le savent, répondit
simplement Jughead.
Reggie et Jughead s'engueulèrent en quittant la
crèmerie et en laissant Archie à son fameux choix
déchirant.
© Janvier 2000, par Macfly
À suivre...
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