Archie : la série continue

Aventure à Hawaii
1re partie

Épisode 1.06

C'était un mardi soir et la lune était seule dans le ciel, entourée d'une myriade d'étoiles. Les Archies venaient à peine de terminer leur dernière répétition en vue de leurs prochains concerts à Hawaii. Ce soir-là, ils avaient joué chez Véronica, comme la veille. Après la pratique, le groupe décida d'aller chez Pop pour la dernière fois avant leur départ. Ils s'installèrent à une table près de la vitrine après avoir commandé des sodas. Jughead commanda, pour sa part, un plateau de hamburgers et plusieurs sodas. Une fois servi, il rejoignit ses amis et s'installa à côté de Betty.
– Si tu en veux un, Betty, ne te gêne pas, dit Jughead en mâchant son premier hamburger.
– Merci, Jug, dit Betty avec le sourire.
Elle en prit un et le savoura tranquillement.
– Je crois qu'on est fins prêts pour nos prochains concerts, avança Archie.
– On a pratiqué les trois derniers soirs de façon intensive, dit Betty. Je crois que c'est normal!
– Au fait, c'est à quelle heure qu'on part déjà? demanda Archie.
– Notre avion part à huit heures trente de New York, répondit Véronica. Soyez chez moi à six heures trente et ça devrait aller.
Jughead ouvrit les yeux et recracha un morceau de son hamburger, visiblement surpris.
– Six heures trente? dit Jughead. Mais il fait encore nuit à cette heure-là!
– Bah! Tu dors cent fois trop, de toute façon, lui dit Véronica. Quelques heures de moins de sommeil ne te feront pas mal!
– Je vais devoir faire un effort surhumain pour me lever à six heures! dit Jughead.
– Même lever ton petit doigt à table est un effort surhumain pour toi, dit Reggie.
– Tu sais ce qu'il te dit, mon petit doigt? demanda furieusement Jughead en avançant son petit doigt de la main droite.
– Non car je n'en ai jamais vu un parler, répondit Reggie.
Ce dernier avança sa tête près du petit doigt de Jughead.
– Salut toi! dit Reggie en s'adressant au petit doigt de Jughead. Il parait que tu es loquace. Alors dis-moi ce que t'as à me dire.
– T'as mauvaise haleine, en tous cas! répondit le petit doigt.
– Hein? fit Reggie très surpris. Bah, c'est juste Jughead qui change de voix.
– Mais non, c'est bien moi qui parle, dit le petit doigt.
Reggie surveilla les lèvres de Jughead mais elles n'avaient pas bougé. Reggie ne reconnut pas la voix et finit par y croire. Il se leva et se dirigea vers la sortie.
– Je crois que j'ai besoin de dormir, les gars, dit Reggie. Je vous retrouve demain.
Il quitta la crèmerie. Véronica était perplexe et crut aussi un instant que le petit doigt de son copain parlait. Toutefois, les autres savaient bien qui était derrière cela. Dilton sortit alors de sa cachette, sur un banc de la table adjacente. Dilton étant derrière Reggie, il ne l'avait pas vu.
– Pas mal, ton petit tour de ventriloque, lui dit Jughead.
– Bah, c'est trois fois rien! dit Dilton.
– ...donc trois fois Reggie! s'exclama Jughead.
Archie, Betty, Jughead et Dilton rirent. Seule Véronica ne rit pas.
– Que c'est pathétique, dit Véronica d'un air hautain.
– Où est ton sens de l'humour, Véronica? demanda Archie.
– Elle l'a oublié à côté de son diamant, ce matin! s'exclama Jughead.
Betty, Dilton et Jughead pouffèrent de rire. Archie sourit simplement. Alors Véronica, plutôt fâchée, décida de se lever et de s'en aller.
– Bonne nuit, dit-elle d'une manière très snob.
Dilton s'installa un instant près d'Archie.
– Tout est prêt, Dilt? demanda Archie.
– Affirmatif, Arch! répondit Dilton. Moose et moi, on vous apporte le matériel pour l'éclairage et les effets spéciaux demain. Merci encore de nous avoir invités.
– Un plaisir, Dilt, répondit Archie. Après tout, c'est M. Lodge qu'il faut remercier. C'est grâce à lui si on a cet engagement.
Archie regarda sa montre.
– Bon, j'y vais, alors à demain! dit Archie en s'en allant.
– J'y vais aussi! dit Dilton en rejoignant Archie. Salut bien!
Betty et Jughead demeurèrent vingt minutes de plus chez Pop. Betty se colla un peu sur Jughead pendant qu'il mangeait ses hamburgers en jetant quelques sourires à sa copine. Puis ils quittèrent la crèmerie en saluant Pop.
– Et voilà que 90% de ma clientèle s'en va, dit Pop à voix basse en faisant référence à Jughead. Ça va être un long mois...

Le lendemain matin, la mère de Jughead leva son fils et lui fit faire sa routine alors qu'il était pratiquement endormi. Au déjeuner, Jughead se réveilla. Pendant qu'il mangeait, Hot Dog le dévisagea longuement. Il sentit bien que son meilleur ami s'en allait pour un mois. Alors il gémit. Jughead finit par le prendre en pitié.
– Dis, m'man, crois-tu que je pourrais emmener Hot Dog avec moi? demanda Jughead entre deux bouchées de roties.
– Seulement si tu t'en occupes assidûment, répondit sa mère.
– Pas de problème!
Hot Dog remua sa queue touffue et avait l'air très content. Puis Jughead se dirigea vers le téléphone et appela Véronica.
– Désolé de te déranger, Ron mais je voulais savoir si Hot Dog pouvait venir avec nous, dit Jughead.
Véronica fronça les sourcils un moment.
– Attends une minute, Jug. Je vais en parler à papa.
Jughead attendit un instant et entendit une voix lointaine dans le combiné disant: «OH NON!» Puis Véronica reprit le combiné.
– Papa est très enthousiaste à l'idée d'emmener Hot Dog, répondit Véronica. Emmène-le si tu veux.
Puis ils raccrochèrent tous deux. Jughead se gratta la tête. «C'est drôle. C'est pas l'impression que j'avais en l'entendant...» songea-t-il.

À six heures vingt-cinq, la bande se retrouva chez Véronica. Archie arriva avec Betty, Jughead et Hot Dog dans sa vieille Betsy. Reggie suivit de peu avec à son bord Dilton et Moose. Tout le monde déchargea ses valises pour les mettre dans la limousine ultra-longue de M. Lodge. Cette limousine faisait plus penser à un autobus qu'à une voiture. Smithers aida les jeunes avec leurs bagages. Seule Véronica manquait à l'appel. Elle était en retard, comme d'habitude.
– VÉRONICA! cria M. Lodge dans la porte du manoir.
– Une minute! dit-elle.
– On n'a pas deux heures pour t'attendre, Ronnie! dit son père. Dépêche-toi!
– Cette idée aussi, de prendre un avion ordinaire au lieu de notre jet privé! dit Véronica comme excuse.
– Tu sais très bien qu'il devait se faire ajuster car bien des choses fonctionnaient mal, dit M. Lodge. C'était un danger volant!
– Tu aurais pu en acheter un autre! dit Véronica.
– Arrives-tu? demanda impatiemment son père.
– Voilà, voilà! J'arrive! dit-elle en franchissant la porte du manoir.
– Tu devrais apprendre à être ponctuelle, un de ces quatre! lui suggéra son père.
– Mais oui, mais oui, dit-elle en ne le pensant pas.
Puis plusieurs serviteurs suivirent avec d'innombrables bagages.
– Véronica! dit son père. Sais-tu ce que veut dire avoir le strict nécessaire?
– C'est ce que j'ai dans mes valises!
– Mon oeil! Tu pourrais remplir un centre d'achats avec tout ce que tu apportes!
– Ha! Quelle bonne blague, mon petit papa!
M. Lodge laissa faire sa fille en pensant: «Elle est vraiment trop gâtée... Quelle chance elle a, d'avoir un père mollasson!» Il fit signe à son domestique de venir. Smithers rejoignit M. Lodge illico.
– Prenez bien soin des lieux, Smithers.
– N'ayez crainte, monsieur. Le manoir est en bonnes mains, répondit Smithers. Faites un bon voyage.

À sept heures quarante, le groupe arriva au plus grand aéroport de New York, le JFK. Pendant que les jeunes entrèrent dans l'aéroport, M. Lodge discuta un moment avec le portier puis rejoignit les autres. Ils passèrent les douanes et attendirent tranquillement leur départ. Dans la salle d'attente, ils discutèrent un peu.
– Comment me trouves-tu, Archiechou? demanda Véronica en se pavanant devant lui.
– Euh... très bien, Ron!
– Tu ne remarques rien?
– Euh... tu as un nouveau chandail?
– Non! Ignare! J'ai changé mon poli à ongles! Et tu ne l'as pas remarqué! Tu es aveugle ou quoi? dit Véronica furieusement.
– Euh... j'allais le dire!
– Bah! fit-elle en lui tournant le dos et en s'asseyant plus loin avec Betty.
Archie s'adressa à Jughead qui était assis à côté de lui à manger un sac de croustilles.
– Est-ce moi qui rêve ou Véronica empire de jour en jour? demanda Archie.
– Tu ne rêves pas, répondit Jughead entre deux croustilles. Véronica est une éternelle insatisfaite.
À deux pas, Véronica leva le ton de façon snob quand Betty lui parla de ses vêtements.
– Franchement Betty! Je ne vois pas pourquoi tu as mis cet ensemble, dit Véronica hautainement. Ça ne te va pas du tout. Je croyais que tu avais plus de goût que ça!
Betty fronça les sourcils et pensa: «Je manque sûrement de goût... lorsqu'il s'agit de te choisir comme meilleure amie!» La bande avait tout entendu car Véronica s'exprima assez fort.
– Tu vois, Archie? dit Jughead. Elle n'est jamais satisfaite!
– J'espère qu'elle va se calmer durant le voyage, continua Archie.
Une voix sortit ensuite du plafond: «Les passagers pour le vol 715 en direction de Hawaii sont priés de se rendre à la porte 2.»
Tout le monde se rendit à la porte deux. On les dirigea vers le Boeing 767 qui les mènera vers leur destination exotique.

Le voyage dura près de quinze heures. À l'aéroport principal d'Honolulu, le Boeing se posa sur la piste d'atterrissage sans encombre. Avec le décalage horaire, il n'était seulement que dix-sept heures. Tous prirent leurs bagages à la sortie et Jughead retrouva Hot Dog qu'il avait laissé dans un compartiment spécial pour animaux. Ce dernier montra son affection à son maître en lui léchant la figure à maintes reprises. Seule Véronica ne trouva pas ses bagages. Elle alla voir un préposé pour savoir où étaient ses valises.
– Désolé mademoiselle mais je crois qu'on s'est trompé d'avion pour vos bagages, répondit le préposé. Ils prenaient tellement d'espace qu'on a dû les placer sur un gros chariot et on les a simplement peut-être oubliés.
Véronica fulminait.
– Bande d'incompétents! est tout ce qu'elle put lui lancer comme insulte.
Puis elle rejoignit le groupe au pas de course, toujours en colère.

À la sortie de l'aéroport, M. Moloka les attendait avec sa nièce.
– Aloha, Lodge! dit M. Moloka.
– Salut Moloka! répondit M. Lodge.
Ils se serrèrent la main. Puis M. Lodge fit les présentations.
– Vous connaissez Véronica et Archie. Voilà les autres Archies, Betty, Jughead et Reggie avec Moose et Dilton pour les effets spéciaux.
Le groupe salua M. Moloka de la main à mesure que leur nom était nommé.
– Voici ma nièce Liana, dit M. Moloka pour conclure les présentations. Elle m'aide à tenir mon hôtel.
Liana était une jolie Hawaiienne de 13 ans. Elle était vêtue d'un bikini exotique, d'une jupe de type hula et un collier de type lei (collier de fleurs). Elle avait les cheveux bruns et des yeux en amandes. Très vite, elle tomba dans l'oeil des gars. Archie, Reggie, Dilton et Moose l'entourèrent avec des regards amoureux.
– Les hommes! Tous pareils! soupira Véronica.
M. Moloka s'adressa ensuite au groupe.
– Je vous offre une Mercedes de location pour vos déplacements. J'espère que vous aimerez votre séjour ici.
Véronica examina la Mercedes rouge. Elle ne pouvait contenir que 5 personnes.
– Mais on ne pourra tous embarquer là-dedans, remarqua Véronica.
– En effet, Mlle Lodge, mais pour se rendre à l'hôtel, il y a deux autres taxis qui attendent derrière, répondit M. Moloka.
– Papa... commença Véronica.
– Je verrai à ça plus tard, Ron, répondit son père. Pour l'instant, allons à l'hôtel.
Archie conduisit la Mercedes avec Dilton, M. Lodge et Véronica à son bord. Les autres prirent les taxis. Le taxi de M. Moloka prit la tête, suivi de la Mercedes et de l'autre taxi.

Les trois voitures s'arrêtèrent une demi-heure plus tard devant l'hôtel de Moloka, le Sweet Trip Inn. C'était un grand édifice de douze étages, sensiblement bien tenu. Tout le monde déchargea ses bagages. Véronica pour sa part, passa quelques minutes à admirer le beau portier, puis prit finalement ses affaires. Les taxis s'en allèrent ensuite et le portier conduisit la Mercedes rouge au stationnement. En entrant dans l'hôtel, les jeunes constatèrent que la place grouillait de monde.
– Je croyais que vous aviez des problèmes d'achalandage, Moloka, dit M. Lodge.
– Depuis que j'ai annoncé les Archies, les réservations pleuvent, Lodge, répondit M. Moloka. C'est un miracle!
– Excellent, Moloka!
– Je vais vous montrer vos chambres, les gars, dit M. Moloka. Liana va montrer celles des filles.

Les filles descendirent de l'ascenceur au onzième étage. Liana conduisit Betty et Véronica à leur chambre commune. Liana leur ouvrit la chambre 1109. La chambre était spacieuse et superbe. Plusieurs jolies décorations donnaient un joli aspect à la chambre, tels des fleurs et des meubles stylisés.
– Pas mal, dit Véronica d'un air hautain. Et combien a-t-on de domestiques?
– Euh... on n'a que des préposés, Mlle Lodge, répondit Liana, un peu gênée. Euh... je vous laisse vous installer. Le souper sera servi dans une heure au premier.
Liana retourna à l'ascenceur en laissant Betty et Véronica décharger leur bagages. Véronica avait quand même trois sacs avec elle durant le voyage. Ce furent les seuls bagages qu'elle put emporter. Elle les déchargea en se plaignant de nouveau.
– Tu parles d'un beau voyage! Pas de domestique, pas de bagages, pas d'attention de la part des gars... Quel endroit primitif! se plaignit Véronica.
Betty songea: «Tout un mois avec elle... Maman! Viens me chercher!»

Les gars descendirent de l'ascenceur au septième étage. M. Moloka conduisit ses invités vers les trois chambres libres 704, 705 et 706. Ils avaient d'aussi belles chambres que les filles.
– Voilà. Vous serez deux par chambre. Je vous laisse défaire vos valises. N'oubliez pas, le souper est dans une heure au rez-de-chaussée, leur dit M. Moloka.
Puis il retourna vaquer à ses occupations.
– Je veux bien prendre Dilton avec moi, suggéra M. Lodge.
– D'accord, répondit Dilton.
– J'irai avec toi, Reggie, suggéra Jughead.
– Tu rigoles, long-nez? répondit Reggie. Jamais!
– Peut-être préfères-tu partager la chambre de Moose, lui suggéra alors Jughead.
Moose regarda Reggie avec un sourire en coin qui était généralement caractéristique à Reggie. Sur le coup, ce dernier prit peur.
– Tout compte fait, ça me fait plaisir de partager la chambre avec toi, Jug! dit finalement Reggie.
– C'est donc réglé! Moose, tu viens avec moi, conclut Archie.
M. Lodge et Dilton prirent la 704, Moose et Archie la 705 et Jughead, Reggie et Hot Dog la 706.

Peu avant le souper, Betty et Véronica avaient finalement terminé de défaire leurs bagages. Betty décida de descendre pour souper.
– Tu viens souper, Ron? demanda Betty.
– Une minute, Betty. Je me suis cassé un ongle pendant que je défaisais mes bagages, dit-elle en limant son ongle cassé.
– Étonnant que tu n'aies pas appelé le 911! dit Betty sarcastiquement.
– Pour qui me prends-tu, Betty Cooper? On dirait que tu me prends pour une autre!
– MOI? Je te prends pour une autre? dit Betty légèrement furieuse. C'est plutôt toi qui te prends pour une autre, ces temps-ci!
– Quoi? Je ne resterai certainement pas ici à me faire insulter par ma soit-disant meilleure amie! dit Véronica en se dirigeant vers la porte.
– Mais où vas-tu, Ron?
– Prendre l'air avec la Mercedes! dit Véronica en furie. Dis aux autres que je serai absente au souper.
Elle claqua la porte en sortant. Betty se rendit vers la porte en songeant: «Snob et mauvais caractère, en plus!»

Véronica prit l'ascenceur et se dirigea au rez-de-chaussée. Une fois arrivée, elle prit le chemin de la porte principale. Elle accosta le portier.
– Où est le beau portier qu'on avait il y a une heure? demanda-t-elle.
– On vient de changer de quart, Mademoiselle, répondit le portier.
– Bah, rapportez-moi la Mercedes rouge, ordonna-t-elle.
– Oui, Mademoiselle.
Deux minutes plus tard, le portier arriva avec la fameuse voiture. Il descendit pour laisser la place à Véronica. Elle prit place rapidement et s'en alla sur-le-champ.
– Y'a pourtant pas le feu, Mademoiselle, dit le portier dans le vide.

Véronica conduisit un bout de temps en ville. Elle passa devant un centre d'achats.
– J'y repasserai sûrement plus tard, dit-elle à voix haute.
Puis après avoir longuement conduit, elle emprunta un chemin peu fréquenté. Elle bifurqua lorsqu'elle vit une merveilleuse plage où il n'y avait personne. Elle parqua sa voiture aux limites de la plage et en descendit. Elle parcourut une bonne partie de la plage en songeant à ses amis.
– Personne ne me comprend, se dit-elle.
Après un bout de temps, elle regarda au large. Elle vit un grand yacht à moteur et un aéroglisseur y accoster. Sa curiosité augmentant, elle s'approcha un peu pour voir ce qui se passait.

La nuit tomba. Véronica n'était toujours pas rentrée. À l'hôtel, M. Lodge et ses amis s'inquiétèrent un peu. Ils étaient derrière la scène installée sur le parterre de l'hôtel situé sur le toit.
– Bon sang! Qu'est-ce qu'elle fait? demanda M. Lodge.
– Je ne sais pas, M. Lodge, répondit Betty. Elle m'a seulement dit qu'elle voulait s'aérer les esprits.
– Elle savait pourtant que vous jouiez ce soir! dit M. Lodge.
– Je sais bien, monsieur, répondit Archie. Mais que fait-on si elle n'est pas là pour le concert? Ça nous prend notre pianiste!
– Pas de panique, Archie, dit M. Lodge. On va s'arranger.
M. Moloka et Liana s'approchèrent du groupe.
– Qu'attendez-vous, les amis? demanda M. Moloka. Le public vous attend!
– Véronica n'est pas revenue de son tour en voiture, dit Betty. Et on a besoin d'un pianiste.
– Moi, je sais jouer, répondit Liana.
– Liana, je ne peux te laisser jouer, dit M. Moloka. Il y a bien des choses à faire à l'hôtel.
– Allons, mon oncle. La plupart des touristes sont au spectacle. Vous pourrez vous passer de mes services pendant un bout de temps. Le temps que Véronica revienne.
– Excellente idée, dit Archie. Qu'en dites-vous?
– Les partitions sont sur son synthétiseur, déjà installé sur la scène, dit Betty. Elle ne devrait pas avoir de problème.
– D'accord, dit M. Moloka. Mais jusqu'à ce que Véronica revienne seulement.
– Merci mon oncle, dit Liana en embrassant son oncle sur la joue.
– En scène, les amis! s'exclama Archie. On a un public à conquérir!
Archie prit sa guitare électrique, Betty son tambourin, Reggie sa guitare basse et Jughead ses baguettes. Ils se dirigèrent vers la scène, laissant un M. Lodge plutôt inquiet pour sa fille avec Hot Dog.

Les Archies s'installèrent sur scène après une bouffée épaisse de fumée envoyée par Dilton. Le groupe joua une longue introduction musicale jusqu'à ce que la fumée disparaisse. Puis ils entonnèrent quelques-uns de leurs succès. Puis ils chantèrent la nouvelle chanson de Jughead, «Pour toi». La réaction fut incroyable. Beaucoup de fans la redemandèrent. Ils continuèrent avec d'autres succès, des leurs comme des compositions d'autres artistes. Ils complétèrent avec leur méga-succès «Sugar, sugar» apprêté à la sauce actuelle. Les jeunes donnèrent beaucoup d'énergie sur cette chanson. En rappel, ils rejouèrent la chanson de Jughead et une autre de ses anciennes compositions, «J'en ai marre des filles». Les spectateurs firent une ovation debout aux Archies en les suppliant de revenir vite.

Après le concert, les jeunes rejoignirent M. Lodge et Hot Dog derrière la scène. Moose et Dilton arrivèrent peu après avoir rangé le matériel.
– Avez-vous des nouvelles, M. Lodge? demanda Archie.
– Malheureusement non, les jeunes, dit tristement M. Lodge. Elle n'est pas venue. Sa voiture n'est pas dans le stationnement. J'ai aussi appelé l'aéroport et ils m'ont confirmé qu'elle n'est pas repartie.
Un personnage connu de la télévision hawaiienne vint retrouver les Archies à ce moment. Betty le reconnut sur-le-champ.
– C'est le Surfing détective! s'exclama-t-elle.
– Superbe, votre spectacle, les gars, dit le Surfing détective.
– Merci bien... euh... dit Archie.
– Appelez-moi Lono. Je voulais savoir pourquoi Véronica n'était pas avec vous ce soir. J'étais venu pour la voir.
– En fait, Lono, elle est partie faire un tour en voiture avant le souper et elle n'est pas revenue depuis. Mais Liana l'a remplacée avec brio, dit Betty.
Liana rougit un tantinet.
– Avez-vous avisé la police? demanda Lono.
– Une personne est déclarée disparue après vingt-quatre heures seulement, dit M. Lodge. Et là, ça ne fait que quatre heures. Je le sais car j'ai avisé la police. S'ils la voient, ils nous le diront.
– Qu'allons-nous faire? demanda Archie.
– Le mieux à faire, dans le moment, est de nous coucher et de nous reposer. Je vous rappelle qu'avec le décalage horaire, ça fait vingt-quatre heures que nous sommes levés.
– Excellente suggestion! dit Jughead.
– Tout pour manger et dormir, hein long-nez? dit Reggie.
– Allez-y les amis, dit Archie. Je vais penser un peu à la belle étoile.
– Ok! Bonne nuit Archie! dit M. Lodge en s'en allant vers l'ascenceur.
Jughead, Hot Dog et M. Moloka suivirent M. Lodge vers l'ascenceur. Les autres demeurèrent quelques minutes avec Archie.
– Pensez-vous qu'on l'a enlevée? demanda Archie.
– Peut-être mais pourquoi? demanda Betty.
Elle y songea un moment.
– J'ai rien dit!
– M. Lodge a-t-il des ennemis ici? demanda Dilton.
– Je ne pense pas, répondit Liana. Le seul qui nous donne du trouble, c'est le président de la chaîne Day Inn. Il possède les trois quarts des hôtels de Hawaii.
– Mais il n'a pas le droit de monopoliser ce secteur, dit Dilton. C'est illégal et anti-américain!
– Comment s'appelle-t-il? demanda Lono.
– Félix Hook, répondit Liana.
– Ça alors! s'exclama Lono. Véronica et moi, on lui a fait faire faillite, l'an dernier. C'était un magouilleur.
– Ça ne veut rien dire! dit Archie. Il n'y a pas que lui qui en voudrait aux millions des Lodge! D'ailleurs, quel serait son intérêt? Il possède déjà les trois quarts de l'île à lui tout seul! Je doute qu'il ait besoin d'argent!
– Archie a raison, poursuivit Lono. Allons nous coucher, plutôt. Il paraît que la nuit porte conseil.
Tout le monde se dirigea vers l'ascenceur. Archie jeta un dernier coup d'oeil à la belle lune.
– J'espère surtout qu'elle nous rapportera Véronica! dit-il.

© Avril 2000, par Macfly

À suivre...


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