Des rages de jalousie

Chapitre 7

Cher journal,
Cela fait un bout que je ne t'écris plus. Cependant, j'ai une grande nouvelle ou plutôt une mauvaise nouvelle. Franchement, je suis confuse. Je sais pas comment le prendre. Désolée, je suis déjà en train de t'expliquer comment je me sens sans même t'avoir expliqué la raison. Eh bien, j'ai décidé de ne plus sortir avec Archie. On est encore des copains, c'est sûr. Le problème est que je sais pas si je suis complètement libérée de lui. Je le pense pas vraiment... J'ai quand même juré que j'allais essayer de l'oublier. Devine quoi? J'ai rencontré un beau garçon. C'est rien qu'un ami bien entendu. Il s'appelle Ricardo et va à la même école que moi. Il y a autre chose: il m'a invité au bal de la rentrée. Moi qui pensais que j'allais être pognée avec Reggie. Tu sais quoi? Je pense qu'il a un faible pour moi. Il est gentil et tout et tout mais je suis pas prête. Ce que je veux dire c'est que je ne l'aime pas comme amoureux. Enfin, pas maintenant. Nancy me demande d'essayer avec lui et que ça m'aiderait à oublier Archie. Cependant, je trouve que ça serait injuste pour Ricardo. La vie n'est pas simple... Ah oui! Autre chose. D'après Véronica, c'est un riche des plus hautes qualités. C'est bien Véronica ça. C'est son domaine favori. En fait, ça ne me fait pas vraiment grand chose. Si je vais au bal avec lui, c'est parce que je l'aime lui et non sa fortune. J'ai aucun intérêt pour son argent ou même sa popularité. Je savais même pas. Ce qui est étrange, c'est qu'il ne m'en a jamais parlé. C'est quelque chose que je dois découvrir. Bon, je dois te quitter. Demain c'est mercredi et j'ai des tonnes de devoirs à remettre. Plus que trois jours pour le bal.
Bye.

Betty referma son journal et se mit au travail. Elle se sentit soulagée d'avoir tout raconté à quelqu'un ou plutôt à quelque chose.

Trois jours plus tard, la journée se passa comme d'habitude. Tout les élèves étaient par contre excités pour le bal de ce soir. Quand la cloche sonna la fin des cours, l'école se vida en un instant ou presque. Il restait ceux qui étaient en détention et le conseil organisateur du party. Betty était parmi eux.
– Bon je voudrais ces ballons par là. Non, pas ceux-là! Ceux-ci, fit-elle en les pointant du doigt.
Elle était vraiment occupée et stressée. Tout ceux qui étaient avec elle couraient dans tous les sens. C'était la chef de la bande.
– Exactement! Bravo! Les banderoles sont bien placées et elles sont magnifiques! Merci! continua-t-elle. Maintenant, déplacez-moi ces chaises et ces tables par là. On aura plus de place pour la piste de danse.
Après qu'ils les aient déplacées, elle examina toute la grande pièce et conclut.
– Merveilleux les amis! C'est fini! Tout est prêt! Nous pouvons aller nous changer à la maison et venir profiter de notre beau party. Merci la gang!
Tout le monde la remercia aussi et partit. Elle fut la dernière à sortir et barra la porte. Elle regarda sa montre et fit un cri de surprise.
– Oh non! J'aurai seulement deux heures pour me préparer à cause qu'il faut que je vienne tôt pour ouvrir. Et puis, il y a le retour chez moi. Ah non!
– Je peux te ramener chez toi.
Betty sursauta de surprise.
– Ricardo? Vas-tu arrêter de me surprendre? Ne me dis pas que tu m'attendais!
– Eh oui.
– Co... comment savais-tu que je serais là? Ah pis laisse faire. De toute manière, j'ai grand besoin de ton aide. C'est pour ça que je suis là.
– Merci.
– De rien señorita, dit-il avec un sourire.
Ils allèrent ensuite à la voiture de Ricardo.
– Allez! Monte Betty, l'appel féminin t'attend.
– Quoi?
– Rien. N'oublie pas que je viens te chercher.
– Non, je n'ai pas oublié. Et à quelle heure? Il faut qu'on soit là avant tout le monde. Donc avant huit heures.
– Je vais aller te chercher à sept heures. On arrivera vers sept heures et demie.
– Parfait. J'aurai donc deux heures.
– Quoi? Ça prend autant de temps à se preparer?
– Eh oui! Et des fois plus.
– Ah les femmes...
– Oh! Commence pas Ricardo!
– Ok. Ok.
Ils arrêtèrent un moment de parler. Betty se souvint des questions qu'elle devait lui poser.
– En fait Ricardo.
– Oui?
– J'ai appris... par Véronica, que tu étais un homme riche et reconnu à cause de ton père.
Ricardo freina brusquement.
– Je savais pas que ça t'affecterait autant, reprit-elle un peu effrayée.
– Désolé pour le freinage. Betty, je... commença-t-il.
«Je savais qu'elle n'allait pas se taire...» pensa Ricardo en même temps.
– Pourquoi ne me l'as-tu pas dit?
– Excuse-moi Betty. Je voulais pas que tu le saches.
– Mais pourquoi? continua-t-elle.
– Est-ce que ça t'importe beaucoup? dit-il cette fois-ci, pas mal fâché.
– Non! Au contraire! Que tu aies été pauvre ou riche, ça m'aurait rien fait!
– Alors pourquoi me le demandes-tu?
– Parce que tu ne m'as tout dit! Ça aurait pu être autre chose et tu me l'aurais pas dit. On est des amis, il ne devrait pas y avoir aucun secret! Alors... pourquoi ne me l'as-tu pas dit?
– Parce que... je pensais que tu allais me trouver snob. Comme Véronica. Je voulais pas que tu me compares à elle. Tu m'aurais jamais fait attention.
– Elle, c'est elle et toi, tu es toi. Franchement, je me doutais que tu venais d'une famille élevée mais même à ça, j'ai tout de suite su que tu n'étais pas comme les autres.
– Il y a une autre raison Betty.
– Laquelle?
– Toutes les filles que j'ai connues sortaient avec moi rien que pour l'argent et la célébrité. Après qu'elles avaient ce qu'elles voulaient, elles partaient me laissant le coeur brisé. Quand je suis arrivé ici, je me suis juré que ça ne se reproduirait plus. C'est pour ça que je te l'ai caché. J'avais peur. J'allais te le dire pour que tu n'aies pas la surprise car j'ai vraiment vu que pour toi la richesse ou la pauvreté n'a pas d'importance. Je pense que je l'ai un peu su quand je t'ai vu pour la première fois au parc. Tu cherches pas grand chose Betty, tu cherches rien que l'amour. Le vrai amour... Comme moi... dit-il en la regardant droit dans les yeux. Je te promets qu'il n'y aura plus de secret, reprit-il après un moment.
– Merci... Oh! Oh! Vite, sinon je vais pas avoir le temps de me préparer.
Ricardo redémarra et partit. Quand ils arrivèrent, Betty descendit et avant de refermer la portière dit:
– Je te promets de ne jamais te faire ce genre de coup bas.
– Ne t'en fais pas Betty, je le sais déjà.
Il partit ensuite.

À suivre...



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