Des rages de jalousie

Chapitre 8

Quand Betty rentra chez elle, elle salua ses parents d'abord et elle prit ensuite à toute vitesse la direction de la douche. Quand elle sortit, elle vit qu'il ne lui restait qu'une heure.
«Dieu merci! J'ai déjà préparé ma robe et tout» se dit-elle.
Betty avait choisi sa plus belle robe. C'était celle que sa soeur lui avait offerte pendant les vacances. Elle ne l'avait encore jamais mise sauf pour l'essayer. Betty la contempla de nouveau avant de la mettre. C'était une magnifique robe de soirée bleu marine. Elle lui arrivait jusqu'aux chevilles. Le tissu était du velours mais aussi doux que de la soie. Au bas de la robe, montaient des fleurs d'un bleu ciel brillant, mais elles n'atteignaient que ses genoux. Il y avait une ligne d'ouverture derrière, ce qui permettait de voir ses jambes quand elle marchait. La robe se terminait à sa poitrine. Ce qui laissait ses épaules totalement nues. Cette robe mettait en valeur son joli cou, sa taille et, malgré elle, ses formes. Quand Betty la mit enfin, elle s'assit devant son miroir et commença à se maquiller. Betty n'en mit pas trop car elle voulait rester la plus naturelle possible. Elle entendit soudain qu'on frappait à sa porte.
– Ma chérie, est-ce que je peux t'aider?
– Oui maman, j'aimerais que tu m'aides avec ma coiffure. Elle se leva et alla lui ouvrir.
Sa mère entra et remarqua sa belle robe.
– Elle est magnifique Betty, dit-elle avec admiration.
– Je le sais maman.
– Viens, assois-toi.
Sa mère commença à la peigner. Après 30 minutes, elle était prête. Sa mère lui avait monté les cheveux élégamment mais lui laissa tomber deux boucles, une à côté de chaque oreille, quelques autres en arrière et deux autres qui lui tombaient sur la figure. Betty se regarda de nouveau sur le miroir et mit un peu de parfum.
– Merci maman.
– Tu es belle ma chérie, et peu importe ce que tu mets.
Betty lui afficha un gros sourire quand soudain elles entendirent la sonnette. Betty enfila vite ses belles sandales bleues et prit son voile bleu pour ses épaules et agrippa son petit sac à main bleu, bien entendu. Son père avait ouvert et Ricardo l'attendait au salon. Il portait un complet veston élégant et portait une belle cravate. Ses souliers étaient d'un noir éclatant et sa cheveulure luisait à cause du gel. Il était vraiment beau et séduisant. Quand il entendit Betty descendre, il se retourna pour voir, selon lui, une déesse. Il alla à sa rencontre et avant qu'elle ne descende la dernière marche il lui prit la main et y déposa un bec.
– Tu es la plus belle des señoritas, dit-il avec un sourire. La mas bonita... répéta-t-il mais cette fois en espagnol.
– Je... je te remercie Ricardo, dit-elle vraiment gênée.
Personne ne lui avait fait autant de chevalerie. Elle remarqua aussi que son cavalier était beau et élégant... «Un peu plus qu'Archie...» pensa-t-elle. Voyant que Ricardo ne cessait de la regarder avec admiration, elle détourna son attention pour lui rappeler qu'ils devraient partir.
– Tu as raison Betty, sinon nous arriverons en retard, dit-il en se retournant ensuite pour voir les parents de sa cavalière. Au revoir, M. et Mme. Cooper. Ravi d'avoir fait votre connaissance.
– Et nous de même Ricardo, répondit Mme Cooper.
– Tu feras attention à ma fille, de la Peña, répondit cette fois-ci M. Cooper.
– Ne vous en faites pas monsieur, je tiens beaucoup à Betty... dit-il en regardant celle-ci.
Betty le regarda un instant et ensuite alla embrasser ses parents.
– Amuse-toi ma chérie! dit sa mère.
– J'y compte bien! répondit Betty en fermant la porte derrière elle.
Quand elle sortit, elle vit une magnifique BMW z3 garée devant chez elle. Connaissant pas mal les voitures, Betty n'en croyait pas ses yeux. Ricardo avait du goût. Il se tenait devant la portière, prêt à ouvrir à Betty. Elle s'approcha et elle se mit à contourner la voiture en la touchant. Ça surprit Ricardo.
– Qu'est-ce que tu fais Betty?
– Ricardo... Tu... tu n'aurais pas dû. On aurait pu simplement aller avec l'autre, même si elle n'est pas aussi belle que celle-là. L'autre me convenait, mais ça, ça c'est quelque chose. Elle... elle coûte...
– Aors tu t'y connais en voiture hein! dit-il avec un rire.
– Ouais, pas mal.
– Elle te plaît au moins?
– Tu parles!
– Je voulais pas te la montrer avant ce soir. Voilà, je te présente mon bébé!
Revenant à la réalité, elle se fâcha un peu.
– Je continue à penser que t'aurais pas dû.
– Mais... je voulais...
– M'impressionner? Écoute Ricardo, j'en ai déjà parlé. C'est pas du matériel qui m'impressionnera, je veux que ça soit toi. Je suis pas du genre à être achetée tu sais.
– Betty, tu me laisses même pas m'expliquer.
– Heu, excuse-moi...
– C'est pas grave. Je voulais simplement me gâter Betty. Juste ce soir, promis. Allez monte, on va être en retard.
Betty monta, Ricardo ferma sa portière et alla prendre place. Il démarra et ils partirent. Pendant le trajet, Betty pensait. Elle se rendit compte qu'elle n'était pas juste envers Ricardo. Il voulait lui faire plaisir et se faire plaisir et elle, elle le lui empêchait à cause de ses craintes. Il en avait le droit, surtout qu'il en avait les moyens.
– Ricardo...
– Oui?
– Je suis désolée pour mon numéro de tout à l'heure.
– Hum? Explique-toi.
– Ce que je veux dire, c'est que tu tentes de me faire plaisir et à toi aussi tandis que moi je t'en empêche. C'est juste que, je veux pas être la cause de tes dépenses.
– Ne t'en fais pas Betty. Je comprends. Enfin, un peu...
– Quoi?
– C'est que tu vois, tu es la première à agir comme ça.
– Oh...
– Betty, je veux pas que tu penses que je veux t'acheter. Dis-moi-le si tu le penses vraiment, j'arrêterai. Mais à moi, ça me fait plaisir. En fait, je comprends pas. Qu'est-ce que je t'ai donné jusqu'à présent?
– ...
– Ah! Je comprends, tu as peur que ça arrive, dit Ricardo en échappant un rire. Betty! Je n'ai même pas commencé!
– Et la voiture?
– Elle est à moi et à ce que je sache, je ne te l'ai pas donnée.
– ...
– Là, je le vois ton problème. C'est ma fortune. Tu as peur de sortir avec un riche. T'aurais pas dû le savoir! Ça aurait moins compliqué les choses.
– J'ai juste peur de ce que le monde va dire... Que je sors avec toi par interêt.
– Là tu n'as plus peur que ce soit moi qui t'achète sinon qu'on pense que tu sors avec moi par intêret. Tu m'étonnes Betty.
– Je sais, je suis fatiguante.
– Bon, je sais comment mettre un terme à tout ça. Je te connais assez Betty et je sais que tu oserais jamais sortir avec moi par intêret. Ce que le monde dit, on s'en fiche. Tu sors avec moi pas avec eux. Et s.t.p.! Laisse-moi te donner ce que je veux, te faire plaisir comme n'importe qui te donnerais de quoi sans protester et cesse de penser que je t'achète. Est-ce assez clair? Es-tu d'accord?
– Oui.
– J'ai ta parole?
– Totalement! dit-elle avec un sourire.
– C'est parfait! De toute manière on est arrivé.
Il se gara.
– Oh. Oh... Quelques personnes sont déjà arrivées!
– Oh non! Où ça?! C'est pas supposé! Il est à peine 7h45, dit Betty en regardant partout.
– Betty, je plaisantais, dit-il en lui prenant le menton et lui affichant un large sourire.
– Oh! Ricardo... dit-elle avec un petit rire.
Il regarda ses lèvres et approcha les siennes lentement. Betty s'approcha aussi lentement et ferma ses yeux. Elle savait maintenant qu'elle était prête.

À suivre...



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